FAIRE LA VILLE AU QUOTIDIEN //
Dans une forte articulation entre architecture et dimension urbaine, la ville que conçoit Ateliers 2/3/4/ procède de la petite échelle et cherche dans la définition précise d’une sphère privée, son rapport à une sphère plus publique.
Centre de métropole ou périphérie, ville constituée, en « ordre continu » ou ville en « ordre ouvert », chaque quartier doit trouver sa juste densité et contribuer à la nécessaire intensification des échanges humains. Mais pour être rendue positive et donc acceptable, cette densité doit être pondérée par des espaces publics et des jardins, connectés entre eux, supports de nouvelles mobilités, vecteurs de lien social et pour la collectivité au sens large, support de sa représentation d’elle-même.
Les parties de ville qu’Ateliers 2/3/4/ imagine doivent être en « capacité de » : d’évoluer, de muter, de se régénérer dans le temps, sans nécessiter des refontes ou des démolitions complètes : cela passe par un réseau de voies et d’espaces publics maillés et hiérarchisés, par une identification claire des territoires du public et du privé, par un découpage foncier simple et potentiellement évolutif.
De même, traces, tracés et éléments de patrimoine sont intégrés au projet de par leur capacité à forger une identité mais aussi pour leur capacité à fabriquer des programmes atypiques, à bousculer les choses établies et prévisibles.
Ateliers 2/3/4/ cherche à conjuguer l’attente légitime de « diversité » à celle d’une harmonie d’ensemble où les constructions dialoguent entre-elles et expriment des « variations » sur un thème. Il s’agit pour nous d’inventer une diversité de situations (par les accès, les transitions, la relation à l’espace public, les vues, les intériorités d’îlots…) plutôt qu’une profusion d’architectures, de matériaux, d’enveloppes. La vraie richesse est celle des parcours, des lumières, de la qualité des distributions et des logements.